L’assemblée générale de l’Union des Aéroports Français (UAF) a mis en lumière les nombreux défis auxquels le transport aérien est confronté en France, contrastant avec la dynamique de croissance observée à l’échelle mondiale.
Le trafic aérien, par exemple, reste en recul. Avec 103 millions de passagers en 2023, il n’a toujours pas retrouvé son niveau de 2019, où 108 millions de passagers avaient été enregistrés. En parallèle, la pression fiscale continue de s’intensifier, avec une augmentation de 11 % des taxes sur les dix dernières années. Les nouvelles hausses envisagées menacent de supprimer 11 500 emplois et de freiner les investissements essentiels à la décarbonation des aéroports.
Face à ces constats, les participants ont unanimement appelé à des réformes urgentes. Parmi les priorités figurent une fiscalité qui serait réinvestie dans des projets de décarbonation et d’innovation, ainsi qu’une stabilité réglementaire, essentielle pour attirer les investisseurs privés. De plus, une stratégie intégrée au cadre européen, capable de concilier transition écologique et compétitivité économique, a été jugée indispensable.
Des propositions concrètes ont été formulées pour répondre à ces enjeux. Il s’agit notamment de développer les infrastructures intermodales afin de mieux connecter les aéroports aux centres urbains, d’investir dans les énergies renouvelables et les carburants durables, et de promouvoir l’innovation, indispensable pour maintenir les performances du secteur tout en réduisant son impact environnemental.
Lors de son discours, Thomas Juin, réélu président de l’UAF, a souligné :
« Nous avons besoin d’une feuille de route pragmatique pour le transport aérien, intégrant les plus-values apportées au pays, les réalités internationales, les enjeux de compétitivité et les moyens nécessaires pour relever les défis à venir. »
L’UAF a conclu son assemblée par un appel à une mobilisation collective afin de préserver l’avenir du transport aérien en France.