L’augmentation continue de la fiscalité française sur le transport aérien depuis la crise sanitaire fragilise l’ensemble de la filière.
En complément des prises de position récentes de l’Union des Aéroports Français (UAF) et de la Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers (FNAM), la CSAE rappelle que cette fiscalité accrue compromet les investissements actuels dans la transition écologique et pèse sur le développement de l’économie et de l’emploi local.
Avec une augmentation de 21 % en France des coûts de touchée (prix payés par les compagnies aériennes à l’aéroport à chaque atterrissage d’avion) contre 11 % en moyenne en Europe, la perte d’attractivité des plateformes hexagonales, en particulier régionales, entraîne déjà des suppressions de lignes et des pertes de connectivité.
Ce recul pèse directement sur les territoires : baisse de trafic, isolement accru, fragilisation de l’emploi. Alors même que la demande de mobilité continue d’augmenter, la France est aujourd’hui le seul pays européen à voir ses capacités aéroportuaires se contracter, tandis que ses concurrents enregistrent des croissances à deux chiffres.
Soyons réalistes : orienter les ressources vers la transition écologique, investir dans les territoires comme dans la sécurité et la régulation, demande de la compétitivité.
Pour décarboner, il faut investir. Pour investir, il faut être compétitif.
La France ne peut rester à l’écart. La CSAE appelle à une fiscalité juste, qui soutienne à la fois la transition écologique, les territoires et la place de la France dans le ciel européen.