Alors qu’un triplement de la Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion (TSBA) est toujours à l’étude, la Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers (FNAM) et l’Union des Aéroports Français (UAF) tirent le signal d’alarme. 

En effet, selon une étude réalisée par le cabinet Deloitte, cette hausse de la fiscalité pourrait détruire 11 500 emplois en France dès 2025, réduire la connectivité des régions et nuire à la compétitivité des compagnies françaises, déjà lourdement taxées.  

Une telle mesure aurait également un impact négatif sur la transition écologique, faute de moyens pour financer des flottes plus vertes. 

Face à ces enjeux, la FNAM et l’UAF appellent à une réduction significative de la taxation et à une réaffectation des recettes pour soutenir la durabilité du secteur et préserver son rôle crucial pour l’économie française.  

Les chiffre clés à retenir de l’étude :  

1. Le transport aérien en France génère 111 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 52 milliards d’euros de valeur ajoutée, représentant 1,8 % du PIB français. Il contribue 567 946 emplois équivalents temps plein (ETP) grâce à ses effets directs, indirects et induits. 

2. Les touristes étrangers arrivant par avion dépensent environ 23 milliards d’euros, représentant 37 % des recettes touristiques totales en France. Le tourisme aérien contribue ainsi significativement à l’économie, notamment dans l’hôtellerie, la restauration et les agences de voyage. 

3. Le transport aérien soutient l’exportation de marchandises d’une valeur de 80 milliards d’euros hors Union européenne. Il contribue directement à environ 234 000 emplois liés au fret aérien international. 

4. Les liaisons aériennes entre la Métropole et les Départements et Régions d’Outre-Mer (DROM) transportent près de 8 millions de passagers annuellement. Ces vols répondent à des besoins touristiques et économiques tout en assurant le transport de produits essentiels. 

5. La filière aérienne génère plus de 12,2 milliards d’euros de recettes fiscales, incluant des taxes spécifiques au secteur et des contributions indirectes via les fournisseurs. 

Pour une analyse détaillée, consultez l’étude complète.