La Commission européenne a confirmé la mise en service du Entry-Exit System (EES) le 12 octobre 2025. Ce système marquera une évolution majeure dans le contrôle des frontières extérieures de l’espace Schengen.
Ce que change l’EES pour les voyageurs non-européens
L’EES remplacera le traditionnel tampon manuel sur les passeports des voyageurs non ressortissants de l’Union européenne ou de l’espace Schengen, qu’ils soient ou non soumis à visa.
Chaque passager sera désormais enregistré électroniquement, avec des données détaillées : date, heure et lieu d’entrée et de sortie, identité, numéro de passeport, photo et empreintes digitales. Le dispositif devrait permettre un suivi précis des durées de séjour et des refus d’entrée.
Les inquiétudes du secteur aérien
Les acteurs du secteur de l’aérien ont exprimé, via la Fédération Nationale de l’Aviation et de ses métiers (FNAM), plusieurs préoccupations opérationnelles avant l’entrée en vigueur du dispositif.
Principal point de vigilance : l’augmentation des temps de traitement aux frontières, liée à l’enregistrement biométrique des primo-entrants, effectué sous supervision d’un garde-frontière.
En parallèle, l’absence au lancement d’une application mobile de préenregistrement pourrait entraîner une saturation des bornes et points d’information, en particulier dans les grands aéroports.
Pour rappel, les essais menés en 2023, notamment au terminal 2E de Paris-Charles de Gaulle, ont montré que les temps de traitement simulés restaient sous-évalués.
Calendrier et étapes à venir
Le déploiement de l’EES sera progressif :
- Dès le 12 octobre 2025 : démarrage du système dans les États membres prêts à l’appliquer.
- Premier mois : objectif d’enregistrer au moins 10 % des franchissements de frontières.
- Pendant les 60 premiers jours : possibilité de fonctionnement sans collecte biométrique.
- Après trois mois : 35 % des points de passage devront utiliser l’EES avec biométrie.
- Sous six mois : généralisation complète à l’ensemble des voyageurs concernés.
La CSAE appelle à une coordination étroite entre les autorités, les opérateurs aéroportuaires et les assistants en escale pour garantir une mise en œuvre fluide et demande aux autorités d’être particulièrement réactives en cas de saturation aux bornes d’enregistrement.